Les fables de Jean de La Fontaine sont une véritable merveille littéraire qui a traversé les siècles. Ces poèmes, souvent courts et accompagnés de morales, mettent en scène une variété d’animaux qui symbolisent différentes facettes de la nature humaine. Voici un tour d’horizon sur le top 7 des animaux les plus emblématiques dans l’univers magique des Fables de La Fontaine.
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Le corbeau et le renard : comment flatterie et vanité font bon ménage
Dans cette célèbre fable, le corbac, perché sur un arbre, tient dans son bec un fromage convoité par le rusé renard. Représentant la vanité, il se laisse facilement duper par les paroles flatteuses du renard.
L’une des fables les plus célèbres est sans aucun doute « Le Corbeau et le Renard ». Le corbeau, perché sur un arbre, tient dans son bec un fromage convoité par le rusé renard (goupil). Représentant la vanité, il se laisse facilement duper par les paroles flatteuses du renard. Pensant impressionner ce dernier par son chant, il ouvre le bec et perd son précieux fromage.
Le renard, quant à lui, incarne la ruse et la manipulation. Conscient de l’orgueil du corbeau, il sait exactement quelles ficelles tirer pour obtenir ce qu’il désire.
- Texte de la fable : « Maître Corbeau, sur un arbre perché… »
- Morale : Ne vous fiez pas aux flatteries ; elles sont souvent intéressées.
La cigale et la fourmi : leçons de prévoyance et de travail acharné
Dans cette célèbre fable, la cigale représente l’insouciance et la légèreté. Elle passe tout l’été à chanter et à profiter de la vie, négligeant de préparer l’hiver. Quand arrive la mauvaise saison, elle se retrouve démunie et doit quémander de l’aide auprès de la fourmi.
A contrario, la fourmi symbolise le travail acharné et la prévoyance. Tout au long de l’été, elle s’affaire à accumuler des provisions pour survivre durant l’hiver. Lors de la visite de la cigale, elle devient l’incarnation de la morale stricte et austère.
- Texte de la fable : « Que faisiez-vous au temps chaud ? »
- Morale : Il est essentiel de penser à demain ; seule la prévoyance permet d’assurer sa subsistance.
Le lièvre et la tortue : quand lenteur et persévérance triomphent
Représentant la rapidité et l’arrogance, le lièvre est sûr de sa victoire lorsqu’il défie la tortue à la course. Peu soucieux, il décide de faire une sieste en plein milieu de la compétition, persuadé que son avance suffira à garantir sa victoire. Le lièvre peut être comparé à ceux qui se reposent sur leurs acquis et prennent des raccourcis.
À l’opposé, la tortue incarne la patience et la détermination. Avec une allure lente mais régulière, elle démontre que persévérance et constance peuvent parfois vaincre la vitesse et la précipitation. La victoire de la tortue montre que rien ne sert de courir.
- Texte de la fable : « Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. »
- Morale : La persévérance et la continuité conduisent souvent au succès plus sûrement que la vitesse effrénée.
Le lion et le rat : gratitude et solidarité entre grands et petits
Puissance et majesté définissent le roi des animaux dans la fable de La Fontaine. Le lion y est pris au piège par des chasseurs et incapable de se libérer tout seul.
Symbole de petitesse et d’insignifiance apparente, le rat intervient de manière inattendue pour grignoter les cordes qui emprisonnent le lion. Ce geste montre que même les êtres les plus humbles peuvent venir en aide aux plus puissants.
- Texte de la fable : « Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. »
- Morale : Les actes de bonté sincères et spontanés sont toujours récompensés.
Le chat, le lapin et la taupe : avatars de l’ingéniosité et de la malice
Gardien rusé et malin, le chat symbolise souvent l’ingéniosité et la perspicacité dans les situations complexes des fables de La Fontaine. Il est fréquemment mis en parallèle avec les personnages humains doués de ruse et de calculs stratégiques.
Animal timide mais vif d’esprit, le lapin incarne la prudence mêlée à la malice. Dans plusieurs histoires, il arrive à échapper à des périls grâce à sa vigilance.
Cette complémentarité entre les traits du chat et du lapin offre une panoplie de scénarios où chacun évolue pour illustrer divers aspects de l’ingéniosité humaine, démontrant que la ruse peut prendre différentes formes selon les besoins du moment.
Le loup et l’agneau : implacabilité de la loi du plus fort
Figure récurrente aux attributs de cruauté et de dominance, le loup est souvent associé à l’injustice et à l’exploitation dans les fables de La Fontaine. Toujours en quête de justification fallacieuse, le loup représente ceux qui usent de leur pouvoir pour opprimer les faibles.
Incarnation évidente de la pureté et de l’innocence, l’agneau illustre la vulnérabilité face à l’arbitraire et à la force brute. Souvent victime du loup, il met en lumière les inégalités et abus de pouvoir sociaux qui persistent encore aujourd’hui.
- Texte de la fable : « La raison du plus fort est toujours la meilleure. »
- Morale : Dans un monde dominé par la force, les justifications sont souvent biaisées par ceux qui détiennent le pouvoir.
En plongeant dans ces récits riches de sens et d’enseignement moral, on redécouvre toute la profondeur de l’œuvre de Jean de La Fontaine. Chacune des figures animales choisies éclaire une facette différente de l’âme humaine, stimulant notre réflexion et offrant des enseignements intemporels adaptés à toutes les générations. Les fables, bien que courtes, sont comme un miroir de la société, dévoilant subtilement la complexité des comportements humains.
